Pourrait-on créer une nouvelle blockchain dans Bitcoin ?
La garde-fou principal – en ce qui concerne la sécurité – de Bitcoin est le fait que la blockchain ne peut pas facilement se scinder. Si un mineur se retrouve devant deux blockchains, il choisira toujours la plug longue, c’est-à-dire, la plus difficile, la plus complexe. Cela permet aux utilisateurs de ne dépenser leurs bitcoins qu’une seule fois, et d’éviter de se faire spoiler.
Une conséquence de ce mécanisme est qu’il existe en tout temps la possibilité qu’il y ait plusieurs sous-branches (si l’on pense à la blockchain comme à un arbre), et donc la possibilité qu’une transaction ayant été enregistrée dans une branche plus courte soit subséquemment réécrite dans la branche la plus longue. Mais plus une transaction est ancienne – c’est-à-dire plus il y a de blocs écrits après elle –, moins il y a de chance qu’elle soit réécrite. Si certes le mécanisme de la blockchain empêche un individu de dépenser deux fois ses bitcoins, il n’empêche pas qu’une transaction puisse être annulée par accident – ce qui serait le cas si une transaction est écrite dans une sous-branche plus petite.
Une nouvelle blockchain rendrait le réseau vulnérable aux attaques de double-dépense. En outre, la création d’une nouvelle blockchain fonctionnelle représente une grande difficulté et cette possibilité n’est pas, pour tout dire, une véritable menace. Bitcoin choisira en effet toujours la blockchain la plus longue/difficile et déterminera la difficulté respective des deux blockchains en fonction de la difficulté de leur hachage.
Il faut se rendre compte d’une chose très importante : le hachage d’un nouveau bloc contient le hachage du bloc précédent et ainsi de suite jusqu’au premier bloc, ce qui fait que chaque nouveau bloc contient l’entièreté de la blockchain qui le précède. Maintenant, si quelqu’un voulait remplacer la blockchain par une nouvelle en la faisant bifurquer (en faisant une fork), il devrait être prêt à créer, entre le bloc où s’est opéré la fork et le nouveau bloc de cette fork, un code source plus complexe que 8 années accumulées de calculs sur la blockchain Bitcoin. Une telle tâche ne fait d’ailleurs que se complexifier avec le temps qui passe…Inutile de dire qu’il s’agit ici d’un travail herculéen.
Le vrai danger : les nouvelles crypto-monnaies
This may sound rather foreboding, so bear in mind that the introduction of new and possibly better virtual currencies will not necessarily herald Bitcoin’s demise. If Bitcoin establishes itself sufficiently firmly before the inception of the next generation of private, online currencies so as to gain widespread acceptance and general stability, future currencies may pose little threat even if they can claim superior design. This is known as the network effect.
Plus inquiétantes pour Bitcoin, sont les nouvelles crypto-monnaies dont le mécanisme, soit parce qu’il est plus fonctionnel que Bitcoin soit parce qu’il est appuyé par un groupe puissant de lobbys, pourrait supplanter celui de Bitcoin et le dévaloriser.
Même si les développeurs de Bitcoin ont véritablement créé un chef-d’oeuvre d’ingéniosité informatique avec cette crypto-monnaie, Bitcoin n’en reste pas moins un prototype, à la merci de la compétition, qui gagnera en férocité dans le futur. Aujourd’hui, Bitcoin reste la crypto-monnaie privée la plus utilisé et la plus valorisée, mais l’histoire d’Internet nous apprend qu’être au sommet de la chaîne alimentaire n’a jamais empêché d’en être détrôné voire d’être annihilé du jour au lendemain. MySpace et Friendster ont été oblitérés par Facebook, Napster par les clients torrent, Microsoft Messenger et compagnie ont été définitivement supplantés par Skype. Pourtant, avant l’arrivée de leur rivaux, tous ont été au devant de la scène, et tous semblaient inébranlables.
Toutefois, si Bitcoin continue de se développer jusqu’à gagner la confiance quasi-universelle des utilisateurs ainsi qu’un usage partout répandu, alors quand bien même une nouvelle crypto-monnaie arriverait sur le marché avec des fonctionnalités supérieures à Bitcoin, elle ne serait pas en mesure de mettre en danger l’existence de ce dernier. C’est l’effet de réseau, qui fait que les utilisateurs préfèrent continuer à utiliser ce en quoi ils ont confiance et ce dont ils ont l’habitude plutôt que de changer pour une option dont on leur dit qu’elle est meilleure mais qu’ils ne connaissent pas.