Oui. Comme l’argent en général. Et puisque les bitcoins sont utilisés comme de l’argent, naturellement des personnes malintentionnées vont les utiliser à des fins illégales. Tout ceci n’est rien de nouveau sous le soleil.
On a pu entendre également que Bitcoin était « l’argent des pédophiles, des vendeurs de drogues, des vendeurs d’armes, etc. ». C’est un phénomène quasi-compulsif pour le public de d’abord rejeter quelque chose de profondément nouveau. Bitcoin est arrivé sur la scène médiatique en 2008 avec des ambitions annonçant la modification de la manière dont la société et ses citoyens manipulaient l’argent jusqu’alors.
Face à un tel postulat, il n’est pas étonnant que l’opinion publique ait eu un mouvement de retrait, voire une volonté de chasse aux sorcières. Après tout, n’oublions pas que Galilée fut poursuivi par l’Inquisition pour avoir eu l’audacieuse idée selon laquelle le Soleil était au centre et non pas la Terre…
Parmi les innovations de Bitcoin, l’on peut compter 1) l’impossibilité de sa contrefaçon et 2) l’absence de trace visible aux yeux des autorités étatiques (puisque c’est une monnaie privée).
Ces deux éléments le rendent attrayant auprès de personnes voulant effectuer des paiements dans l’anonymat le plus total. Or parmi de telles personnes se trouvent évidemment ceux qui cherchent l’anonymat parce qu’ils savent que ce qu’ils achètent est illégal, fût-ce de la drogue, des armes, des tueurs à gage, …
Ne nous voilons pas la face, le commerce illégal n’a pas attendu l’advenue des bitcoins pour exister, et ne s’effondrera pas avec la disparition hypothétique de ceux-ci. Il existe déjà des moyens très efficaces pour effectuer des transferts d’argent sur Internet de manière anonyme et le Bitcoin ne représente qu’un seul de ces moyens.
Il est vrai toutefois que l’opinion publique, via les média, s’est quelque peu déchaînée contre Bitcoin à ses débuts, tentant d’invalider la nature propre de Bitcoin en invoquant les manières frauduleuses dont certaines personnes l’utilisent. Ceci est bien évidemment absurde, comme il serait absurde de bannir les pizzas sous prétexte que des illuminés y ont mis un jour de l’ananas.